Cancer du côlon et dépistage : mythes et idées reçues


La FGDC vous invite à découvrir ce qui se cache derrière les mythes et idéees reçues les plus répandus sur le cancer du côlon et son dépistage. Disposer d'une information accessible et correcte permet à chacun·e de faire ses choix en matière de prévention en toute connaissance de cause.



En Suisse, le cancer du côlon est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein et le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon.
Ainsi, 4 personnes sur 100 seront atteintes d'un cancer du côlon avant l’âge de 80 ans.
Un peu plus de 2'500 nouveaux cas sont diagnostiqués en moyenne chaque année chez les hommes et près de 2'000 chez les femmes.

En savoir plus : OFSP - Le cancer en Suisse, Rapport 2021
C'est faux. Hommes et femmes présentent tous deux un risque de développer un cancer du côlon, même si de manière globale les personnes de sexe masculin sont un peu plus fréquemment atteintes.

En Suisse, on dénombre chaque année 2'500 nouveaux cas de cancer du côlon chez l'homme et 2'000 chez la femme.


En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Les chiffres du cancer en Suisse.ch
● Image © Lili Sohn / Amgen et Rose Association (France) - Mars bleu 2020

Généralement, le cancer du côlon évolue longtemps sans symptômes. Lorsqu'un ou des symptômes se manifestent (comme, par exemple, une perturbation du transit intestinal, des douleurs ou la présence de sang dans les selles), le cancer est déjà avancé dans son évolution et les chances de guérison sont moins bonnes que si le diagnostic avait été fait par dépistage.

Comme le risque d’être atteint augmente avec l’âge, le dépistage est recommandé à partir de 50 ans.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Le cancer du côlon et du rectum

La majorité des polypes sont bénins et le resteront.

Certains d'entre eux présentent toutefois un risque de transformation. L'objectif du dépistage est de trouver ces polypes avant qu’ils ne deviennent cancéreux. Il existe deux méthodes principales de dépistage du cancer du côlon : coloscopie ou recherche de sang occulte (invisible) dans les selles.

En savoir plus :
● Ligue suisse contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum
● "Formation du cancer de l'intestin", Vidéo de la Ligue suisse contre le cancer (Youtube)

C’est faux. Le cancer du côlon est parmi les cancers qui, dépisté tôt, a un excellent pronostic. Ainsi, cinq ans après le diagnostic, 90% des personnes diagnostiquées d’un cancer du côlon de petite taille restant à l’intérieur de la muqueuse colique, sont en vie.

En savoir plus : Ligue contre le cancer : le cancer du côlon et du rectum


Vidéo : Claude Inga Barbey et Doris Ittig, Manuela fait de la prévention - FGDC 2020

Le dépistage du cancer du côlon n'est généralement pas douloureux. Deux méthodes sont proposées pour dépister le cancer colorectal :
● Recherche de sang occulte dans les selles : test indolore qui consiste à prélever un petit échantillon de selles et à l’envoyer à analyser au laboratoire.
● Coloscopie : la pratique est d’endormir légèrement le ou la patient·e qui ne ressentira donc aucune gêne lors de l’examen. Lorsqu’il ou elle se réveille, l’examen est fini.

En savoir plus: Les deux tests de dépistage proposés par le programme genevois

Dans le canton de Genève, les examens de dépistage sont pris en charge à 90% par l'assurance maladie de base HORS FRANCHISE.
La personne qui se fait dépister ne paie que 10% du coût de l’examen : coloscopie (de CHF 59 à CHF 140 ) ou recherche de sang dans les selles (CHF 4.70).

En savoir plus :
● Flyer "À Genève, le dépistage des cancers du sein et du côlon est un droit"
● Coûts du dépistage du cancer du côlon dans le cadre du programme genevois

Il est vrai que de bonnes habitudes de vie diminuent le risque d'avoir un cancer. Il est ainsi recommandé de ne pas fumer, de limiter au maximum sa consommation d’alcool, d’avoir une activité physique, de manger fréquemment fruits et légumes et de contrôler son poids.

Cela étant, une part de risque est liée au vieillissement et à notre hérédité, et nombre de facteurs déclenchants ne sont pas encore connus. Il est donc également recommandé de faire un dépistage du cancer du côlon qui permet un diagnostic et une prise en charge précoces.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Prévention et dépistage

La régularité dans la pratique des tests de dépistage du cancer du côlon est essentielle à son efficacité.
Ce sont la connaissance des modes et temps d’évolution du cancer du côlon ainsi que la sensibilité des tests proposés qui déterminent les intervalles entre deux dépistages. Le respect de ces intervalles assure la meilleure efficience du dépistage et le maximum de chances de dépister un cancer précocement.

En savoir plus : Brochure - Le dépistage du cancer du côlon

Aucune méthode de dépistage, même validée scientifiquement, n’est infaillible. Une proportion de résultats faussement positifs ou négatifs est inévitable. Pour la coloscopie, qui peut manquer certains cancers, la qualité de la préparation est essentielle à la fiabilité du résultat. Le test FIT est certes moins sensible mais la répétition du test à intervalles rapprochés (tous les deux ans) permet de pallier cet inconvénient.

En savoir plus :
● Laboratoire La Source - Test FIT pour le dépistage du cancer colorectal
● Brochure - Le dépistage du cancer du côlon

Lorsque l’on sait que l’on recevra bientôt une invitation au dépistage, on peut être tenté·e de l’attendre même si des symptômes se manifestent. C’est une erreur.

En effet, en présence de manifestations cliniques, il faut consulter un médecin qui déterminera quels sont les examens adaptés à ce cas particulier. Il s’agit alors d’une démarche diagnostique.

Le plus fréquemment le diagnostic sera rassurant et, si ce n’est pas le cas, on aura gagné du temps.

En savoir plus : Ligue contre le cancer - Suspicion de cancer, que faire ?

Ce n’est pas tant le fait de manger bio qui importe mais surtout le type d’aliment que l’on consomme qui protège.

Il est recommandé de consommer régulièrement des fruits et des légumes, de limiter la quantité d’alcool et de matières grasses ainsi que la consommation de viandes transformées (charcuterie). L’activité physique et le contrôle de son poids sont également recommandés.

En savoir plus :
● Ligue contre le cancer - Alimentation et cancer : quels liens ?
● Institut national français contre le cancer : manger bio permet-il de diminuer le risque de cancers ?